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Dojo-Kun

Dojo-Kun Shotokan

Une caractéristique de l'entraînement dans un dojo de karaté au Japon, qui n'est pas souvent rencontré en Occident, est la pratique de récitation du "kun" ou du code d'éthique à la fin de l'entraînement. G.W. Nicol, dans son livre "Moving Zen : Karate as a Way to Gentleness" fait référence à cette pratique et à sa place dans le karaté do japonais :


"Le serment était toujours psalmodié avec force, jamais marmonné avec manque de sincérité. Aussi bien les mouvements devenaient automatiques et les réflexes conditionnés, les simples vérités du serment pénétraient l'esprit de chaque participant"


La forme du kun peut varier d'un style à un autre style, d'un dojo à un autre , mais en général les sentiments et les idées de base concordent dans le plus grand respect. Le kun utilisé dans les dojos de Sensei Higaonna (Goju-ryu) et Sensei Kanazawa (Shotokan) à Tokyo, où les cinq préceptes étaient identiques mais pas présentés dans le même ordre; c'est aussi le dojo kun utilisé par la Japan Karate Association.


En pratique normale, le Dojo Kun est psalmodié après une courte période de méditation (mokuso) à la fin du cours. La procédure normale est que l'élève le plus gradé récite une ligne et que le reste de la classe la répète jusqu'à la fin de la séquence.

Les 5 préceptes du Dojo-Kun en détails

  • Cherchez la perfection du caractère


Il est instructif de noter que l'idéal ne donne pas la priorité à la force, la vitesse, le niveau technique ou l'aptitude au combat, mais au perfectionnement du caractère de l'élève.


C'est ce sur quoi insistait Maître Gichin Funakoshi dans ses écrits; il raconte une histoire dans laquelle il avait agit en tant que médiateur entre deux villages opposés.


En gardant sa tête et en agissant de manière contrôlée et rationnelle, Funakoshi proposa un compromis acceptable par les deux parties et la violence avait ainsi pu être évitée.


Il considéra ceci comme une preuve que l'entraînement de karaté avait amélioré son caractère et l'avait rendu capable de trouver une solution pacifique.
 

  • Soyez fidèle
     

L'effort, ici, est que la « voie » doit être « vraie », c'est à dire ne pas être une méthode de propre complaisance ou de faiblesse.


Il y a de nombreux enseignants qui réclament de hauts grades, niveaux... ceci sans aucune justification, pour des raisons commerciales ou pour flatter leur ego.


Ceux qui n'ont pas de fidélité en cherchant la vraie voie deviennent les victimes de leurs illusions.
 

  • Soyez constant dans l'effort

 

Traditionnellement, un art martial n'a jamais été enseigné ou pratiqué simplement comme une forme d'amusement ou comme un divertissement, ainsi la patience est nécessaire si l'étudiant veut éventuellement apprendre tous les aspects de l'art correctement.


Les répétitions incessantes, en apparence, des techniques de base, n'est pas un blocage à l'apprentissage, comme certains penseurs semblent le croire, mais il est aussi vrai qu'un tel entraînement n'est pas toujours très amusant.


Un manque de persévérance signifie simplement que tout progrès s'arrêtera.
 

  • Respectez les autres
     

Dans un sens, ce précepte répète et insiste sur le premier précepte.


En agissant avec de bonnes manières, nous n'envenimerons pas une mauvaise situation et pourrons en fait éviter une violence non nécessaire. Cependant, ceci ne doit pas être interprété comme de la faiblesse.


Manifestement, agir avec de bonnes manières peut être un processus réciproque, et ici nous voyons l'influence des enseignements de Confucius dans le développement des arts martiaux qui écrivait : « Vous rendez un préjudice avec netteté, mais vous rendez un bon mouvement avec un bon mouvement ».

 

  • Retenez toute conduite violente

 

Ceci semble être le dernier paradoxe du karaté, mais ici nous avons l'essence de la moralité des arts martiaux.


La force doit être employée à des fin moralement correctes, comme la self-défense ou la protection d'un innocent.


Dans ce sens, les actions des moines de Shaolin en développant des méthodes de combat pour protéger leur temple ou lutter contre les bandits étaient moralement acceptables.


Dans la même idée, vous protégez contre un bandit qui a instauré la violence n'est pas un acte répréhensible.

 


Le Dojo Kun montre le chemin vers le but ultime de l'entraînement, qui est la maîtrise de soi.
Finalement, la technique n'a que peu d'importance, c'est l'esprit individuel qui doit être éduqué et discipliné.
En suivant sérieusement les techniques inhérentes à ces, apparemment, simples principes, l'étudiant peut commencer à faire des progrès vers la Voie des arts martiaux.

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